Note à moi-même : Chut, mon âme navigue en plein cosmos, je plonge dans l’antre de mon être, en pleine dérision, je gravite autour de mon Maître, chut. Besoin de la foi, besoin de la paix dans mon monde. Oui, je ne suis pas un être de foi, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai prié la croix. Si une personne pense posséder la piété dans ce monde de fou, qu’elle garde au fond d’elle sa pitié pour les âmes qu’elle juge perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.
Mes oreilles sifflent, je suis le noir, et la proie de mon âme.
Le froid sur les os, je vois les étoiles dans le ciel, éteintes, je me retrouve dans un lieu étroit.
Maladroit, mon cœur, mécroit, sur la croix, je perçois les flammes de la foi.
Je juge mon âme, et la condamne, je plane.
Je plane, sur un nuage gris, et je la damne.
Je perds mes rouages, avec l’âge, je nage dans le désert, je fuis mon esprit et la misère.
J’échappe à mon âme, elle me rattrape.
Je jure qu’elle se venge.
Mon âme me maltraite, la nuit, elle me hante,mes pensées se tordent dans un vent violent, je reçois un, deux, trois gifles, je ne dors pas.
Les insomnies m’embrasent.
J’ai dit, mon âme se venge.
Je psychote sur la tombe et les comptes.
La névrose me prend à la gorge,je rêve du jour où je serai à la morgue.
Mon âme me prend la tête, la nuit elle me surprend dans mon sommeil. Elle me tombe dessus, m’étouffe, les yeux grands ouverts, je me réveille en sursaut.
Encore, je m’égare, je retourne au point de départ. Encore.
Je crie que mon âme se venge.
Je ressens la douleur, je vois mon âme de toutes les couleurs, je sens la calomnie sur mon être, je me suspends dans le vide, je pensais me connaître.
Je goûte à l’agonie de mon âme, et sa félonie, du haut de la pyramide, le monde je guette, avant de disparaître.
Je suis le traître de mon paraître, la vie, et la mort, le monde et la tombe, enclaves de mon âme, Mon Maître, je suis l’esclave de mon être.
J’écris que mon âme se venge.
Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est.
crédit photo image à la une : @sasa.ha2278, Kaoutar RH