Note à moi-même : si quelqu’un pense avoir atteint la piété dans ce monde de fou, qu’il garde au fond de lui sa pitié pour les âmes qu’il juge qu’elles sont perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.
Poème 4 :
Que dire d’une âme éperdue par les plaisirs d’ici-bas ?
Une âme dont le cœur est perdu, domptée par les désirs d’ici-bas.
Désemparée, l’âme en proie à des jouissances, omettant sa désobéissance auprès de Celui qui peut nuire, elle refuse de luire, elle continue à se réduire, elle réfute La Lumière, aveugle, elle est prisonnière, mais que dira-t-elle lorsqu’elle sera au cimetière ?
Poème 5 :
Une âme folle à lier, un cœur sans son bouclier est un cœur fou de douleur, l’âme se perd dans le malheur, elle sait, elle sait, et elle nie, elle s’étouffe par manque d’harmonie, elle se noie dans sa propre agonie, elle s’éloigne de L’Unique s’étranglant sous la panique, ses prières restent mécaniques, sa maladie est épidémique, le cœur égare sa dimension cosmique.
À ses yeux, elle n’est que néant, au fond d’un océan béant, oubliant Le Tout-Miséricordieux.
Poème 6 :
N’est-il pas Le Très-Miséricordieux ?
Pourquoi alors l’âme veut sans cesse faire ses adieux ?
Pourquoi le cœur reste orgueilleux ?
L’âme ne cherche-t-elle pas un endroit merveilleux, où son cœur peut être harmonieux ?
Le cœur est furieux de se retrouver dans un lieu aussi silencieux, où il ne peut entendre le son mélodieux de Celui qui existe mais l’âme résiste,
mais quelle est cette cruauté, cette animosité extrême envers elle-même ?
Ne veut-elle pas le pardon de L’Indulgent ?
N’est-ce pas trop épuisant de terroriser son cœur déjà agonisant ?
Poème 7 :
L’âme vagabonde entre deux mondes, est-elle vivante ou morte ?
Agonisante, elle est, elle fait l’aveugle sur les bombes qu’elle largue sur son cœur.
Pourquoi se comporte-t-elle de la sorte ?
Son cœur est un simple spectateur de sa peur, pourtant elle le nargue et le poignarde, elle le bombarde, pleine de morgue.
Oublie-t-elle Celui qui avilit ?
L’âme sombre dans la mélancolie méprisant le monde de L’Omniscient, déshumanisant la création de Celui qui a pouvoir sur tout.
Âme au cœur déficient, à l’âme remplie de dégoût, Celui qui abaisse est Le même que Celui qui élève, n’est-Il pas Le Possesseur du Royaume ?
Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est.
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